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Bitcoin : le nouvel Eldorado des investisseurs ?

Dans un monde où les taux d’intérêts sont nuls, les épargnants sont désespérément à la recherche de rendement pour leurs placements. Là où les investisseurs ayant la capacité de s’endetter se jette sur l’immobilier, les épargnants et les rentiers peinent à trouver leur bonheur. Parce qu’à toute situation il existe des opportunités, de nombreux produits d’investissement se sont multipliés. Parfois ils promettent monts et merveilles aux investisseurs avec pertes et fracas comme pour le diamant d’investissement. Dans d’autres cas, ils voient leur cours exploser à la hausse comme pour le bitcoin. Mais la question est de savoir si cela peut raisonnablement être durable…

Qu’est-ce que le bitcoin ?

Pour bien comprendre de quoi l’on parle, il faut faire un peu d’histoire.

Depuis la fin de l’étalon-or, la monnaie a changé de dimension. Là où avant elle était adossée à un actif physique reconnu comme solide, elle a sombré au vingtième siècle dans une logique purement capitaliste. Aujourd’hui, la valeur de marché d’une monnaie repose sur les perspectives économiques et politiques d’un pays ou d’une zone.

Tout ceci explique que le bitcoin ait pu voir le jour en 2009.  Sa genèse est de créer une nouvelle monnaie virtuelle d’échange, ou crypto-monnaie pour les puristes. L’idée est de pouvoir faciliter les échanges en créant une monnaie numérique basée sur un puissant algorithme de cryptage nécessitant compétence et surtout puissance de calcul.

Nous sommes donc en présence d’une nouvelle monnaie non régulée, que toute personne ayant la puissance de calcul suffisante pourrait émettre et qui a la particularité de pouvoir s’échanger avec les autres monnaies non virtuelles. Sur le papier, nous sommes au firmament du capitalisme.

Voici une vidéo explicative lauréate du Grand Prix 2017 de la Finance pour tous.

Comment sont générés les bitcoins ?

Pour sécuriser la production des crypto-monnaies telles que le bitcoin, toutes les transactions se font au sein de la blockchain (chaîne de blocs). Le procéder de fabrication d’un bitcoin s’appelle le minage. Afin de réaliser une transaction d’achat ou de vente, les investisseurs doivent trouver un ou une équipe de mineurs. Les mineurs utilisent leur matériel informatique pour déployer la puissance de calcul nécessaire à la fabrication d’un bitcoin. On parle de miner des bitcoins. Comme rémunération de leur travail, les mineurs perçoivent des frais de transaction qui dépendent de la puissance de calcul déployée. Plus le minage est rapide et plus la rémunération sera élevée. Vous pouvez mettre en concurrence les différentes plateformes d’échange pour obtenir le meilleur prix.

Afin de conserver un effet de rareté, il est impossible de miner plus de 21 millions de bitcoins. Cela en limite sa capacité à devenir une réelle monnaie d’échange.

L’histoire d’une ascension stratosphérique

En général, les images parlent plus que de longs discours. Je vous laisse par conséquent admirer l’évolution de la valeur du bitcoin depuis sa création.

Non, vous n’avez pas la berlue. Depuis le début de la cotation en 2011, le bitcoin affiche une performance de +622 057,94%

Alors qu’il sera resté calme jusqu’en octobre 2013, le cours du bitcoin connait une première boom avec l’annonce d’un changement de politique monétaire aux Etats unis. Je vous passe l’épisode que nous connaissons depuis 1 mois et demi avec une hausse de la valeur de plus de 100%.

Monnaie électronique ou outil de spéculation ?

Sur ces bonnes paroles, jetons nous à corps perdu sur cet investissement financier d’un nouveau genre… Mais qu’ai-je dit là ! Est-ce qu’une monnaie à vocation d’être un produit d’investissement basée sur la spéculation ? Telle est la question.

A mon sens, non. Une monnaie doit rester un moyen d’échange afin de réguler les échanges commerciaux. Nous avons dit réguler. Mais comment quelque chose de non régulée pourrait servir d’outil de régulation ? Avouez que l’idée semble surprenante. En tout cas, ces monnaies virtuelles ne dépendent d’aucune banque centrale.

Dans son modèle, le bitcoin semble s’affranchir de tout lien avec les autres monnaies. Pourtant, sa cotation se fait en dollar américain (USD). Cela signifie que quelqu’un voulant investir dans le bitcoin dans une autre devise que le dollar subit un double risque. On pourrait y voir une double opportunité de gain… Pour le coup, je vous laisse seul juge.

Bitcoin : un bilan extrêmement trouble

De part sa structure, on ne peut pas dire que le bitcoin soit à mettre entre toutes les mains.

Autant, intellectuellement l’idée est séduisante de vouloir créer un outil d’échange s’affranchissant de pas mal de règles établies. Mais au final, elles s’inspirent beaucoup du modèle des autres monnaies. On retrouve notamment le mécanisme de frais lors de sa création ou d’échange comme pour les monnaies traditionnelles avec les frais de change.

Dans sa structure actuelle, je ne vois pas comment elle peut servir à autre chose que d’outil de spéculation. Avec une valorisation qui monte en flèche, personne ne pourrait être mécontent d’en posséder.

Prenons juste l’exemple de la première quinzaine de septembre 2017 ou le bitcoin a perdu 30% de sa valeur. Si vous étiez détenteur de bitcoins dans l’optique de les utiliser en tant que monnaie et que vous souhaitiez les utiliser pour acheter une voiture à la fin de cette semaine. Accepteriez-vous la situation ? On pourrait se résoudre à acheter un véhicule plus petit. Ou alors attendre que cela remonte. N’aurai-je pas déjà entendu chez mon banquier… Vous pourriez me dire, il ne faut pas posséder que des bitcoins et savoir diversifier… On rentre clairement dans une optique d’investissement.

Il est encore trop tôt pour dire ce que deviendra cette devise. Dans le cas où sa valeur se stabilise, elle sera peut-être la monnaie du grand voyageur servant de moyen de paiement n’importe où dans le monde avec une facilité déconcertante supplantant toutes les autres devises.

L’anonymat des porteurs peut elle aussi poser problème notamment aux administrations fiscales nationales.

En attendant, ne sommes nous pas en présence d’une nouvelle bulle spéculative ? On peut se replonger dans nos livres d’histoire avec le premier krach boursier de l’histoire, le krach de la tulipe au XVIIème siècle. Pour rappel, à cette époque le bulbe de tulipe se négociait pour un montant égal à 15 fois le salaire annuel d’un artisan. Si les choses se répètent, cela laisse de belles perspectives de hausse pour le bitcoin…

Et si on reparlait épargne !


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